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Description du projet, le bilan des activités pédagogiques.

Exposition : Izieu, la mémoire d'un génocide

Projet : histoire et mémoire de la Shoah




Première partie : description du projet

 

NOM DE L'INSTITUTION

Lycée Geneviève Anthonioz De Gaulle.
30, rue du Moulin
30540 Milhaud .
Tel. 04 66 74 62 10.
Fax 04 66 74 62 11
courriel ce.0301654k@ac-montpellier

PROFESSEUR RESPONSABLE

Madame Cané Marie Laurence
Professeur d'Histoire géographie
Lycée Geneviève Anthonioz De Gaulle.
Tel personnel : 04 66 71 18 60.

DESCRIPTION DU PROJET :

Nature du projet : Projet pédagogique et historique.

Titre : Histoire et Mémoire de la Shoah.

Résumé :

1) Objectifs généraux :

- Transmettre l'histoire des camps et de la Shoah.
 - Réfléchir et s'interroger sur la conduite morale de chacun dans le domaine :
 o Du politique : respecter l'autorité/désobéir.
 o De l'éthique
 o De la citoyenneté.
 - Etudier la notion juridique de crime contre l'Humanité

2) Approche :

L'histoire d'enfants réfugiés à Izieu (Krochmal Renate et Krochmal Liane, Halaunbrenner Mina et Claudine) et de leurs familles permet d'étudier les circonstances historiques qui ont conduit ces familles à leur internement, à leur déportation et à leur mort dans le camp d'Auschwitz Birkenau. L'univers concentrationnaire et la spécificité de la Shoah sont alors abordés. L'exemple de la famille Halaunbrenner, illustré par le combat de la mère avec Beate Klarsfeld pour le jugement de Barbie, permet d'approcher la notion de crime contre l'Humanité et le rôle de la justice internationale. La visite du camp de Rivesaltes, lieu d'internement des familles, puis de la maison d'Izieu ou furent cachés les enfants permettent d'approcher la notion de lieu de mémoire.

3) Production envisagée et évaluation :

Elle est laissée au choix des élèves en fonction de leur sensibilité et de leurs intérêts (exposition, vidéo etc ). Elle a pour objectif de créer un espace d'expression leur permettant de livrer leurs réflexions, leurs sentiments, sur les événements étudiés.
 L'ensemble des séquences de travail sera repris par les élèves pour produire un dossier personnel sur la Shoah. L'objectif est de produire un dossier ordonné, synthétique qui sera évalué selon des critères précis. La note et l'évaluation de la participation au projet seront portées sur le bulletin du troisième trimestre. Le sujet et les documents étudiés feront partie de la liste des sujets pour l'oral d'histoire du baccalauréat en 1°SMS.

Déroulement :

- Séances d'étude et de travail à partir de supports documentaires (textes historiques, témoignages, photographies, plans, films) s'ordonnant autour de trois thèmes :
 - Deux familles dans la tourmente des années 1930-1939.
 - Entre internement et sauvetage. 1939-1944
 - Des vies anéanties. 1944.
 - Rencontres avec :
 - Madame E. Moskowic témoignant de son enfance cachée pour échapper aux lois antisémites.
 - Monsieur J.F. Forges, professeur d'Histoire, membre de l'INRP, auteur de différents ouvrages sur la transmission de la mémoire et d'un DVD pédagogique avec M. Lanzmann exploitant des extraits de SHOAH.
 - Monsieur Halaunbrenner, témoin de son histoire familiale.
 - Visite du camp d'internement de Rivesaltes, où furent internées les familles Halaunbrenner et Krochmal, puis de la maison d'Izieu où les enfants s'étaient réfugiés avant la rafle du 6 avril 1944.

 Public :
Une classe de première SMS d'adpatation (Sciences médico sociales) composée d'élèves intégrant un cursus scolaire pour obtenir un baccalauréat technologique après avoir réalisé une scolarité dans un lycée d'enseignement professionnel (cycle CAP-BEP).

Diffusion envisagée :

Diffusion interne à l'établissement et selon les possibilités, diffusion plus large.

QUESTIONS FINANCIERES :

Coût global du projet :

1) Fournitures : 170 euros
 2) Remboursement des frais de déplacement des intervenants : 250 euros maximum pour trois intervenants : monsieur J.F. Forges (Lyon-Milhaud A/R), Madame Edith Moskowic (Montpellier-Milhaud A/R), Monsieur Agullo (Toulouse Rivesaltes A/R)
 3) Sorties : (ci joint devis)
 Maison d'Izieu Camp de Rivesaltes
 Transport 910,00 euros 498,00 euros
 Hébergement 844,57 euros Aucun.
 visite 57,50
 4) Dates du projet :
Année scolaire 2002/2003, du mois de septembre à fin avril 2003.
 5) Dates de paiement : décembre 2002


Deuxième partie : bilan des activités pédagogiques, visites et rencontres


Le projet a été réalisé avec la classe de première SMS B (Sciences médico sociales), classe d'adaptation composée d'élèves intégrant un cursus scolaire pour obtenir un baccalauréat technologique après avoir réalisé une scolarité dans un lycée d'enseignement professionnel (cycle BEP).

Ateliers d'étude :

Objectifs généraux :

- L'éducation contre le racisme est pour nous, enseignantes, une priorité. Aborder ce sujet par l'étude du crime contre l'Humanité, ce qu'il est capable de produire de pire, est pour les élèves, saisissant. Choisir comme crime contre l'Humanité, la Shoah, est un défi éducatif. Dans notre temps troublé, de repli communautariste, de fragmentation de l'humanité, l'étude de la Shoah permet de faire appréhender ce qu'il y a plus terrifiant, la négation du caractère humain chez un Homme par un autre Homme, conduisant à son anéantissement et à la disparition des traces du crime par les bourreaux eux-mêmes. Débusquer les idées reçues, les réflexions racistes toutes faîtes, les amalgames (crise Israëlo palestinienne), sont quelques objectifs de l'année.
  • D'autres sont directement liés à l'étude de la Shoah. Transmettre l'histoire des camps et de la Shoah.
  • Réfléchir et s'interroger sur la conduite morale de chacun dans le domaine :
  • Du politique : respecter l'autorité/désobéir.
  • De l'éthique
  • De la citoyenneté.
  • Etudier la notion juridique de crime contre l'Humanité
  • Approche de la notion de Mémoire, de lieu de Mémoire.

Approche :

 - L'histoire d'enfants réfugiés à Izieu (Krochmal Renate et Krochmal Liane, Halaunbrenner Mina et Claudine) et de leur famille permet d'étudier les circonstances historiques qui ont conduit ces familles à leur internement, à leur déportation et à leur mort dans le camp d'Auschwitz Birkenau. L'univers concentrationnaire et la spécificité de la Shoah sont alors abordés. L'exemple de la famille Halaunbrenner illustré par le combat de la mère avec Beate Klarsfeld pour le jugement de Barbie permet d'approcher la notion de crime contre l'humanité et le rôle de la justice internationale. La visite du camp de Rivesaltes, lieu d'internement des familles, puis de la maison d'Izieu ou furent cachés les enfants permettent d'approcher la notion de lieu de mémoire.

Déroulement :

- Septembre/octobre 2002.

Introduction :

 - Le 6 avril 1944, la rafle des enfants d'Izieu. Présentation des quatre enfants Halaunbrenner et Krochmal. Documents de travail, témoignage de Sabine Zlatin, liste des enfants d'Izieu.

Thème 1 : Deux familles dans la tourmente 1930/1939.
 Les familles, leur histoire. Le contexte des années 1930 : montée de l'extrême droite, de l'antisémitisme, l'Allemagne nazie.
- Novembre 2002.

Thème 2 Deux familles entre l'internement et le sauvetage des enfants.1939 1944.
 - Chronologie de la vie des familles en parallèle avec celle des événements de 1939 1944. (Documents Maison d'Izieu.)
 - Visite du camp de Rivesaltes guidée par Monsieur Guillaume Agullo, conservateur du Musée de la déportation et de la résistance de Toulouse.
 - Bilan de la visite du camp de Rivesaltes, visionnage du film " Le journal de Rivesaltes " de Jacqueline Veuve.
 - Rencontre avec Madame Edith Moskovic, témoignant de son enfance cachée pendant la guerre.
 - Réalisation d'un bulletin d'information : articles sur Rivesaltes, le témoignage de Madame Moskovic. Réalisation d'un panneau d'information exposé au CDI sur le camp de Rivesaltes. - Décembre 2002 Janvier 2003.

Thème 3 : 1944, l'anéantissement.
 - La rafle du 6/04/44 et la déportation des enfants d'Izieu. Analyse de la rafle et des conditions de la déportation à partir de l'extrait d'un témoignage d'une déportée, Sima Vaisman " Parmi les cris un chant s'élève ".
 - Auschwitz Birkenau : camp de concentration et d'extermination. (Vue aérienne et plan du camp). L'arrivée au camp, la sélection, le sort de ceux qui sont sélectionnés pour le travail.
 - L'extermination et ses structures. Travail sur le témoignage de Filip Müler (DVD Shoah, Lanzmann, Forges, DVD, l'Eden Cinéma, extrait 2 n°2) et à partir du CD Rom de M. Pezetti, " Destinazione Auschwitz ", Proedi.
 - Conférence de Monsieur Jean François Forges sur le thème de l'histoire et de la mémoire.
- Février/mars/avril 2003 :
- Visite de la Maison d'Izieu, Mémorial des enfants juifs exterminés. Première demi journée : Visite de la maison et de la grange, visionnage du film " Extrait du procès de Klaus Barbie ". Mise en commun et préparation de la rencontre avec Pierre Truche. Seconde demi journée : rencontre avec Pierre Truche, procureur de la république au procès de Klaus Barbie, pour une conférence sur le thème de la notion juridique du crime contre l'Humanité, échanges avec les élèves.
 - Bilan de la sortie à la Maison d'Izieu.
 - Projet de production : Elaboration de la production personnelle et collective.

JOURNEE DE CLOTURE DU PROJET HISTOIRE ET MEMOIRE DE LA SHOAH, le 16/04/03, 13h30 à 17H30.

- PROGRAMME :
 - 13h : Accueil, café salle A 100.
 - 13h15 : Présentation très rapide du projet.
 Rencontre avec M. A. Halaunbrenner, survivant d'une famille juive déportée. Le 24 octobre 1943, son père Jacob est arrêté à son domicile de Villeurbanne par la Gestapo de Lyon commandée par Barbie qui recherche son neveu Joseph, membre de la résistance communiste au sein des FTP MOI. Il est interné au fort Montluc, exécuté le 24 novembre 1943 au siège de la Gestapo. En même temps, son frère Léon (14 ans) est arrêté. Il est transféré à Drancy puis déporté par le convoi n°63, le 17 décembre 1943, à Auschwitz Birkenau où il fut assassiné. Sa mère Ita Rosa Halaunbrenner reste seule avec ses quatre enfants. Elle se cache avec eux dans un couvent. Elle confie Mina et Claudine à l'OSE qui rejoignent Izieu par le circuit Garrel, et son bébé Yvette à une pouponnière située prés du Mont D'or. Mina et Claudine sont raflées à Izieu le 6 avril 1944 et meurent à Auschwitz. Avec l'aide de Beate Klarsfeld, sa mère s'est investie dans la traque de Barbie, qui conduit à son arrestation puis à son procès, où elle témoigne.
 - 14h45 : Présentation de l'exposition puis vernissage.
 - 15h20 15h35 : Pause.
 - 15h35 : Rencontre avec Monsieur Léon Niejman, déporté à Auschwitz Birkenau. Léon Niejman est polonais, il avait 14 ans quand les nazis ont envahi la Pologne. Il a vécu, dès les premiers jours de l'annexion, le déchaînement des actes antisémites (Torah brûlées, synagogue détruite, le port de l'étoile de David avec un triangle dans le dos). Dés juillet 1940, il est arrêté. Il a alors 14 ans et est déporté dans des camps de travail jusqu'en 1943. Il est ensuite transféré à Birkenau, après la liquidation du camp de travail. Il travaille dans les camps annexes puis occupe la fonction de coiffeur. A la mi janvier 1945, il est évacué avec les autres prisonniers et fait les marches de la mort, Mauthausen, puis Melke et Ebenze où les Alliés libèrent le camp. Il a alors 18 ans. Libéré, il gagne l'Italie puis la France, Belfort où il retrouve un membre de sa famille. De ses parents, de sa phratrie, il n'a plus jamais eu de nouvelles depuis l'âge de 14 ans, le jour où il fut arrêté et déporté dans un camp de travail.;
 - 17h : Clôture autour d'un verre dans la salle de restaurant.

- PARTICIPANTS :
 Ont répondu à l'invitation :
 - Elèves et parents des élèves de 1°SMSB.
 - Partenaires financiers et pédagogiques :

Mme Eramuzpé, directrice de la Maison d'Izieu.
 M. Biscarat, animateur pédagogique, Maison d'Izieu.
 M. Forges, professeur d'Histoire géographie, INRP, intervenant.
 Mme E. Moskovic, témoin, intervenant.
 M. Fons, Office national des anciens combattants, commission mémoire. - M. Jost, proviseur, Madame Puigredo, proviseur adjointe.

- Quelques personnels enseignant et non enseignant.
 - Radio France Bleue Gard Lozère : reportage de quatre minutes sur cette manifestation.

Troisième partie : évaluation de fin de projet




- DE LA PARTICIPATION ET DE L'INVESTISSEMENT DES ELEVES.

Le projet s'ajoute au temps scolaire des élèves, nous redoutions donc que ceux-ci ne soient pas motivés pour participer aux séances de travail. Après quelques séances, mais surtout dès la visite du camp de Rivesaltes, l'adhésion de la classe a été totale. On ne dénombre aucune absence aux séances de travail, aux visites. Tous les élèves ont réalisé un panneau d'exposition sauf une élève qui n'a pas pu produire seule.
 D'autre part, le projet a permis de créer une dynamique de classe, de fédérer le groupe. Dès, le second trimestre, au conseil de classe, le professeur d'EPS remarque que pour une élève timide, réservée, risquant d'être marginalisée, le projet lui permet de trouver sa place au sein du groupe et d'échanger avec les autres élèves.

- DE L'ACQUISITION DES SAVOIRS ET DES SAVOIRS FAIRE.

Les panneaux d'exposition témoignent de l'acquisition des savoirs sur le thème de la Shoah. L'autonomie, la prise de parole devant un auditoire, le travail sur document sont mieux maîtrisés. Les élèves ont communiqué aux autres classes, ou de façon spontanée auprès de leurs camarades, leurs expériences et ont aussi assuré la visite et l'explication de l'exposition.

Deux dossiers de documents directement issus du travail réalisé au cours du projet sont inscrits dans la liste des sujets pour l'oral du baccalauréat en Histoire Géographie. Ils ont fait l'objet d'un travail écrit noté et corrigé, comptant pour la moyenne du troisième trimestre.

L'exposition est un outil d'évaluation de la portée du projet. Mais il est subjectif, d'ailleurs peut on mesurer objectivement la portée d'un tel projet ? Actuellement, au cours de l'année 2003/04, en philosophie, le professeur repérera les réinvestissements des élèves dans sa discipline. Deux ou trois élèves se sont inscrites spontanément au concours des plaidoiries organisée par le mémorial de Caen. Par ailleurs nous attendons le retour des notes des épreuves de français et d'histoire géographie (oral) pour aussi évaluer le projet.

BILAN FINANCIER .

NOS PARTENAIRES.
 Ce projet a été réalisé avec la collaboration étroite de la Maison d'Izieu, Mémorial des Enfants Juifs exterminés, qui a mis à notre disposition documents et intervenants.
 Le projet a reçu le soutien financier de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives, de la région Languedoc Roussillon, du rectorat de Montpellier.

LE BUDGET.
OBJET
CREDIT
Versement des familles
460 ,00
 
Subventions rectorat
400
 
Subvention DMPA
700
 
Subvention région
1000
 
Subvention Fondation pour la mémoire de la Shoah.
629
 
Subvention du lycée.
417,64
 
DEBIT

Remboursement frais de déplacement de M. Agullo
 
45
Transport Rivesaltes
 
425
Remboursement frais de transport de M. forges
 
56
Repas des intervenants (6)
 
30 ,00
Transport pour la sortie à Izieu
 
920,50
Visite Izieu
 
52,90
Hébergement maison des Isles du Rhône
 
811,03
Matériel d'exposition et fournitures.
 
1266,21
 
Total : dépenses remboursées : 3606,64


Quatrième partie : l'exposition de fin de projet



 
OBJECTIFS.

Réalisée en fin de projet, la production pédagogique est à la fois personnelle et collective. Personnelle, car chaque élève ou chaque groupe de deux, produit un panneau sur le thème de son choix en fonction de ce qui l'a le plus ému, interpellé, révolté. L'ensemble des panneaux achevés, la classe choisit l'ordre d'exposition en ayant le souci de livrer un message collectif. Elle donne un titre à l'exposition, et réalise une plaquette d'explication.

Nous, les professeurs, nous nous sommes associés à la production des élèves en réalisant les trois panneaux d'introduction. Ces panneaux rassemblent des connaissances historiques sur la Shoah, la Maison d'Izieu, le camp de Rivesaltes. Volontairement, nous avons pris en charge leur réalisation pour laisser aux élèves une liberté totale d'expression, dégagée de toute pesanteur historique et scientifique. Nous ne cherchions pas dans la réalisation de cette exposition à vérifier l'acquisition systématique de connaissances historiques, mais à mesurer à travers la libre expression de chacun, quel était pour chacun le degré d'appropriation et d'analyse personnelle du sujet.

 DEROULEMENT.

La réalisation de l'exposition est lancée au cours de la visite de la Maison d'Izieu. Le projet est présenté comme suit dans le dossier d'accompagnement et de travail remis à chaque élève.

" La Shoah, en hébreu catastrophe, touche l'être humain au plus profond de lui-même qu'il soit victime ou comme vous dépositaire de son Histoire et de sa mémoire. Dénoncer cette réalité est l'objectif de notre cheminement tout au long de ce projet. A vous de trouver une façon personnelle d'exprimer ce que vous ressentez devant une telle expérience "irracontable". Réfléchissez à un sujet, un thème, un fait, une personne (etc…) à propos duquel vous souhaitez livrer votre émotion, réflexion (etc …). De nombreux écrivains et artistes ont eu recours à la description symbolique, à la photographie, au dessin, à la sculpture, aux jeux sur les mots, sur les sons, à l'humour, à l'ironie. Pour cela, au cours de la visite recherchez un document d'archive, faîtes une photographie d'un lieu, d'un objet (etc…) que vous exploiterez pour construire votre expression libre ".

REALISATION

- Les élèves débutent la réalisation de leur panneau en suivant les consignes de cette fiche.

FICHE DE PREPARATION DE VOTRE PANNEAU D'EXPOSITION.

Thème/sujet et objectif.
 Parmi tout ce qui a été abordé sur la Shoah dans l'année, sur quel sujet/point particulier souhaitez-vous  vous exprimer. Pourquoi ? Notez le ci-dessous.

Réalisation du panneau. Votre panneau d'exposition est une expression personnelle ou collective (deux personnes maximum). La construction est libre mais doit respecter quelques critères :

- Le nombre des documents ne doit pas dépasser 2 ou 3 en comptant les dessins et les peintures que vous réaliserez, sauf production particulière comme les montages de parties de photos.
 - Une expression personnelle doit les accompagner (poème, description, etc …)
 Complétez ci-dessous :

Documents choisis :
Document
Légende (date, identité des personnages)
Fonction du doc dans votre message
 
 
Expression personnelle

 Elle doit être en rapport avec le sujet choisi (voir plus haut). Elle peut avoir différentes formes littéraires (poème, description, lettre fictive à …etc.) et différentes fonctions (émouvoir, interpeller, dénoncer, faire connaître etc.) Elle est donc le cœur de votre panneau, et lui donnera du sens.
 Indiquez ci-dessous :

Sujet de l'expression personnelle :
 Forme littéraire choisie :
 Fonction :

-    A partir de ce travail, ils réalisent la maquette grandeur réelle de leur panneau, engagent l'écriture des textes. Ce fut pour beaucoup d'entre eux difficile d'écrire : manque de vocabulaire, syntaxe défaillante. Les productions sont corrigées plusieurs fois par les professeurs. Un dialogue s'engage avec l'élève pour l'accompagner dans son expression personnelle, l'approfondir, l'enrichir. La difficulté est pour nous de ne pas influencer l'élève, ni de modifier son discours.


 

Cinquième partie : plaquette de l'exposition


Les élèves réalisent ensuite la plaquette de l’exposition, petit texte présentant le message collectif de leur travail. J’ajoute un tableau présentant les panneaux et leurs auteurs.

IZIEU, LA MEMOIRE D’UN GENOCIDE.

LE MOT DES ELEVES.

« Izieu, la mémoire d’un génocide »  témoigne de la souffrance d’enfants Juifs pendant la seconde guerre mondiale, victimes du racisme, de l’antisémitisme.

Izieu est un petit village de l’Ain où se trouvait, en 1943-1944, une maison réquisitionnée pour accueillir des enfants juifs, cachés pour échapper aux mesures antisémites des Nazis et de Vichy. A Izieu, renaissait l’espoir.

Nous vous invitons à découvrir notre exposition :
  • Introduction à l’exposition dans le hall.
  • Parcours photographique dans les escaliers conduisant à la mezzanine racontant l’histoire des enfants Liane et Renate Krochmal.
  • Dans la mezzanine, exposition sur les thèmes
  • Izieu, maison d’enfants juifs cachés
  • De la rafle à l’extermination des enfants d’Izieu.
  • De l’oubli au devoir de Mémoire de la Shoah.

C’est pour ne pas oublier l’extermination d’un peuple, ne pas oublier sa souffrance que nous avons réalisé cette exposition. Nous remercions toutes les personnes qui nous ont aidé dans ce devoir de mémoire.

LE MOT DES PROFESSEURS.

Nos remerciements à l’ensemble des institutions pour avoir apporté leur soutien à ce projet :

              La Maison d’Izieu, Mémorial des enfants juifs exterminés, la Fondation pour la mémoire de la Shoah, à la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives, la région Languedoc Roussillon, le Rectorat de Montpellier.

              Monsieur G. Agullo conservateur du Musée de la Résistance et de la Déportation de Toulouse, Monsieur J.F. Forges, professeur d’histoire géographie membre de l’INRP, Monsieur P. Truche, Procureur de la République au procès de Klaus Barbie.

Nos pensées les plus chaleureuses à Monsieur A. Halaunbrenner, Madame E. Mokovic, Monsieur L. Nejman, pour avoir accepté de livrer leur témoignage devant les élèves.

Lycée Geneviève Anthonioz de Gaulle, année 2002-2003.

 

EXPOSITION : « IZIEU, LA MEMOIRE D’UN GENOCIDE. »

Ordre d’exposition

Thème/sujet

Réalisé par …

Introduction historique.

La Shoah crime contre l’Humanité.

Mme Cané

Rivesaltes camp d’internement.

Mme Abiven

Rivesaltes camp d’internement.
 

Reproduction de la fresque de la baraque K 12

Renaud M.

La maison d’Izieu.

Mme Lacour



Parcours photographique.

Les enfants d’Izieu, 1943.

Archive Izieu

Les enfants Krochmal.

Archive Izieu

Le camp de Rivesaltes

Photo 2002

La maison d’Izieu

Photo 2003

Auschwitz Birkenau.

Archive 1945


Panneaux.

Panneau N°1

Pourquoi eux ?

Nelly G.et Laurine Le G .

              N°2

Les fondateurs de la maison d’Izieu, Sabine et Miron Zlatin.

Ludivine Q.

              N°3

Sabine Zlatin, défenseur de la liberté.

Hanane C.

              N° 4

La famille Halaunbrenner.

Caroline M.

              N°5

La cigogne dans les dessins de Max Tetelbaum.

Mimout A. et Leila K.

              N°6

L’enfant et ses parents, la lettre à Dieu de Liliane Gerenstein.

Sandrine G.

              N°7

Espoir et désespoir de Liliane Gerenstein, la lettre à Dieu.

Leila H.

              N°8

L’espoir brisé de Liliane Gerensetin.

Christine T.

              N°9

La rafle des enfants d’Izieu du 6 avril 1944, reconstitution.

Loris D.

               N°10

De la maison à l’extermination

Delphine R. et Lucile P.

               N°11

Klaus Barbie assassin.

Aurélie M. et Amandine R.

               N° 12

La fontaine de la maison et l’oubli

Marion F.

               N° 13

Du passé au présent, des traces jaunies.

Emilie P.

               N°14

Du passé au présent, la clepsydre régisseur du temps martèle « SOUVIENS TOI »

Renaud M.

               N°15

Le crime contre l’humanité

Justine C.

               N°16

De l’oubli à la mémoire.

Aline L.

               N°17

Le devoir de mémoire

Cédric D.


LA VIE DE L’EXPOSITION  2003/2004

L’exposition a actuellement une vie. Elle a été présentée aux journées « Mémoires de la jeunesse européenne » de Perpignan réalisée par l’AFMD et l’Europe de la mémoire. Elle a reçu le premier prix ex-æquo dans les productions catégorie lycée.

Du 10 au 17 octobre, elle sera présentée au public à Uchaud (30) mais aussi aux collègues et élèves des collèges du secteur. Puis du 07 au 11 janvier 2004, elle sera exposée à Nîmes Galerie Jules Salles.

L’exposition est à la disposition des établissements scolaires qui en font la demande. Elle sera ainsi présentée au collège de Vergèze (30).
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CONTACTS

ECEHG

Institut national de recherche pédagogique
19 allée de Fontenay
BP 17424
69347 LYON Cedex 07

Tél. 04 72 76 61 00
Fax 04 72 76 61 10

enseigner-apprendre@inrp.fr

Equipe

Responsable et chargée de recherche
Corinne Bonafoux, Maitre de conférence à l'Université de Chambéry

Chargées d'études

  •  Sophie Ernst, PRAG